La non-vie

Nous pouvons choisir de rester enfermés dans une prison de règles, d’obligations imposées contre chaque sensation d’utilité et nécéssité. Faite de violence entre humains frustrés dans la même condition de nombre, un nombre qui nous rappelle la classe à la liberté concédée.

Nous avons laissé réprimer l’individu jusqu’à le faire devenir un banal engrenage d’une infinie machine de compétition pour le pouvoir et la richesse. Avons choisi de déléguer l’intuition, le sentiment, la spontaneité et l’ingéniosité à tout un ensemble de petits mots écrits qui droguent la réalité et freinent la liberté d’exister et d’être.

Si nous regardons et reussissons encore à regarder hors de ces petits mots, nous nous rendons compte de que nous ne sommes pas seuls ; nous nous rendons compte que la résistance à l’aliénation de la vie peut être touchée et peut être vécue.

De cette résistance, de la liberté a été conquise. Ces îles de liberté sont aux alentours de nous – dans des métropoles, dans des campagnes et dans des forêts. Revendiquer et protéger ces lieux de non-vie avec tout les moyens que nos sensibilitées perçoivent est la forme plus concrètre d’une résistance réelle dans l’écoulement des saisons.

De Hambach à la ZAD à la Val di Susa, dans tous les lieux de spontanéité, nous reconnaissons leur non conformité au monde d’aujourd’hui.

Avec un savoir commun et avec toutes nos capacités individuelles, projetons nous dans le futur, sans nous laisser domestiquer, en recherchant de remplir les infinis vides qui nous entourent, en détruisant les murs qui les délimitent.

Agitons nous, excités par la condition d’étranglement que nous percevons. Construisons tout ce que nous sommes, en nous laissant la liberté de nous tromper et d’apprendre de nos erreurs.

Nos chaînes sont brisées et nous avons commencé à vivre la liberté – la défendre est la seule chose qui nous fait nous sentir en vie – complices avec chaque forme de résistance à la vie.

La terreur ce n’est pas celui qui cherche la liberté qui la fait , mais celui qui a à protéger les valeurs de la société des egos malades et violents.

La Taverne – une histoire commence …

Le petit laboratoire boulanger de l’Ancre Noire – la Taverne, une histoire comence …

Le pain, la Terre, remettre les mains à la pâte de l’aventure humaine
Et former la matière réconfortante
La chaire moelleuse en dilétante
Prête à se transmutter sous la chaleur de nos fourneaux

En ces matins d’hiver
Pour que nos idées se partagent et s’émultionnent
Comme une mie généreuse qui s’adonne
Et se lève en une unité rêveuse
Nourrissante d’espérités

Diversité de pâtes, selon culture et philosophie
Pain du monde, pain de l’âcre

La petite boulangerie, un lieu libre d’expression des savoirs-faire de l’autonomie et d’épanouissement des créativités, un lieu de malaxage de pâte, de rencontres à odeurs de pizzas sauvages au feu de bois…

Bienvenue a tous les naufragé.e.s, venez vous réchauffer… allumez le feu et faites vous mêmes plaisir!


Et la pelle de four à pain perquisitionnée par l’État ainsi sera vengée.